Satan est un menteur, en vous envoyant des flèches enflamées, des tempêtes dans votre vie, son objectif réel est de vous éloigner de Dieu en affaiblissant votre foi. Si vous perdez votre ferme espérance en Dieu, votre foi en lui, alors vous perdrez courage car notre courage est le fruit de notre foi. Ce message encourageant du pasteur Michaël vous rappelera que malgré l’adversité, les tempêtes de votre vie, il ne faut jamais abandonner car Dieu est avec vous et il interviendra. Fortifiez et prenez courage, résistez au diable et il fuira loin de vous !
Tu as le pouvoir de changer et de transformer ta vie Julien ! Tu dois y croire, oui c’est difficile, mais tu peux, relève toi et va de l’avant. Un pas à la fois, un ami à la fois, une gentillesse à la fois, une prière à la fois, un jeûne à la fois et en un, deux, trois, quatre et cinq ans tu sera TRÈS LOIN de l’endroit où tu es actuellement. Bats-toi ! Bats-toi ! Bats-toi ! Où sinon ABANDONNE ! La balle est dans ton camp… En tout cas sache que tu as déjà un ami, qui t’aime et compatis à ta douleur.
Lundi 10 juin 2019.
Je crois que ma décision est prise. Je vais retirer ma candidature au concours pour devenir professeur agrégé. Plusieurs membres du jury me sont opposés. Cela n’a rien de facile. Je l’annoncerai par téléphone à mes directeurs de thèse. Je n’ai rien pu faire d’intellectuel aujourd’hui. Je n’en ai ni la force ni l’envie. Je resterai probablement l’obscur et sans avenir petit universitaire de province. J’ai pourtant tout sacrifié à ma carrière : joie, amour, fonder une famille, santé. Je me sens si vide ce soir. Je ne sais ce que je fais sur la terre. J’ignore où aller. On ne saura jamais combien j’ai envie de tout plaquer, de disparaître…
Je n’ai, dans ce qu’il est convenu d’appeler « ma vie », collectionné que les souffrances, la solitude, les échecs, le désespoir et la solitude. Je crois bien ne pas avoir obtenu le Brevet des collèges. J’ai raté l’entrée à Sciences po. J’ai échoué trois fois au concours pour devenir professeur agrégé. Je ne suis même pas fichu d’avoir de vrais et proches amis, de fonder ma propre famille. Par-dessus tout, je ne fais qu’offenser et décevoir le Seigneur, Parce que je commets péché sur péché. Un vide abyssal est en moi, et je tombe.
Ce n’est pas d’aujourd’hui que je vais mal. Cela fait de très nombreuses années que j’implore le ciel de se porter à mon secours… Rien. Juste moi et le néant. Je voudrais n’être qu’avec Dieu, qu’il me prenne dans ses bras, oublier tout le reste. Je ne vaux rien. Ils avaient tous raison de le dire d’une façon ou d’une autre. J’étais prêt à tout perdre, hier, et ce matin encore, pour peu que le Seigneur me garde tout contre lui, me transforme de telle manière que je ne pèche plus. Mais j’ai rechuté. Mes démons ont pour noms : homosexualité ; pornographie ; excès de table ; critiques ; mensonges ; médisances ; paresse ; désordres psychologiques. J’ai lutté, mais n’ai jamais tenu plus de 20 jours, et encore c’était rare. J’ai honte de moi, pour tout ce que j’ai fait, tout ce que je suis. Tout, ou presque, s’est écroulé sur moi. Je ne sais plus à qui m’adresser.
Aussi loin que je me souviens, j’ai été craintif. Enfant puis adolescent, je fermais à clé la porte de ma chambre, de peur d’être assassiné. Je mettais un traversin autour de mon cou par crainte d’être vampirisé. Tout cela parce que j’avais été effrayé par l’émission Mystères, qui passait à la télévision. Les rares fois où j’ai eu un ami, il a peu de temps après redoublé, déménagé, quitté l’établissement… J’étais seul, si seul. Les autres enfants se moquaient de moi, m’appelaient « clochard », parce que je ne portais pas de vêtements à la mode. On m’insultait ou me frappait à cause de mon manque supposé de virilité. J’étais isolé parce que je ne savais pas jouer au football. J’étais enrobé. Je demandais au Ciel pourquoi ? Pourquoi moi ? Je n’avais rien fait pour mériter cela. N’ayant pas reçu d’éducation chrétienne, je restais perplexe. Je m’imaginais avoir été, dans une vie antérieure, Hitler, payant dans cette vie ci les lourdes fautes qu’il avait commises. Le soir, en fermant mes volets, je passais un certain temps à demander pardon à tous les habitants de la terre pour le mal que j’aurais pu éventuellement leur faire. Vous êtes en droit de rire de moi. Pour échapper à mes adversaires, je demandais à je ne sais quelle puissance supérieure de me rendre invisible tel un spectre. Je crois bien qu’il en est resté quelque chose : mon caractère effacé ; on ne me remarque jamais. Vous allez être en droit de me détester. Je fis brûler une bougie au-dessus d’une photo de classe, la cire recouvrant les visages de ceux qui me faisaient du mal. Je piquais leurs visages avec une aiguille. Je ne le fis, me semble-t-il, qu’une fois, mais je le regrette profondément à présent. Qu’ai-je libéré ? L’homosexualité et la pornographie s’installèrent dans ma vie, sans que je sache pourquoi. Pour me défendre, je devins moqueur (d’un humour méchant), menteur (m’inventant une famille puissante pour stopper mes agresseurs), manipulateur. Pour me défouler, je mangeais plus que de raison. Le mal était rentré en moi, et il n’en est pas sorti. Mes résultats scolaires étaient mauvais en mathématiques et en allemand. La professeure de cette dernière matière m’humiliait. Je tentais le suicide depuis la rambarde du premier étage du collège. On me retint. Mais je crois bien que symboliquement cette chute a lieu depuis près de 25 ans. Je revois le jour, où dans la file d’attente du self-service de la demi-pension, je m’étais dit que je serai universitaire, plus tard. Je serai connu. On me confierait des responsabilités politiques. Je sauverai la France. On me respecterait enfin. Sans le savoir, je commençais à idolâtrer le savoir. J’ai tout sacrifié à mon ambition, et si j’ai obtenu un grade universitaire, j’ai été frustré de ne pas accéder au professorat. J’ai même fait des crocs-en-jambe et semé la discorde pour gravir cette ultime marche. Mais la lumière est venue sur moi, et cela s’est su. Les conséquences ont été terribles… Le temps a passé et j’ai un peu remonté la pente. Dieu y est pour quelque chose. Mes déséquilibres psychologiques (paranoïa, états émotionnels extrêmes, etc.) ne sont plus. Je L’en remercie. Mais je ne peux m’empêcher d’éprouver de la honte car je ne parviens pas à ne plus pécher, à venir à bout de mes défauts. J’ai aussi prié le Seigneur de manière intéressée. Ma laideur intérieure doit vous révulser. Si tel n’est pas le cas vous changerez peut-être d’avis en apprenant ceci : lors du dernier concours, pour ne pas me mettre en retard, je ne m’arrêtais pas en croisant une mendiante qui avait l’air mal en point. Je ne le fis que le lendemain, à l’issue de l’épreuve. Elle était allongée sur le ventre, dans une position improbable. Je l’appelai à haute voix. Rien. De peur de ce qu’auraient pu dire les passants, je ne la touchais pas. Si elle est morte, j’en suis responsable. La malheureuse témoigne qu’à un peu moins de quarante ans j’ai sacrifié la Vie à mes stupides et chimériques ambitions.
Par le sang précieux de l’Agneau, versé à la Croix, que le Dieu infini, plein de miséricorde, me prenne en pitié car mes fautes sont grandes.
Je lis régulièrement la Bible. J’écoute des sermons de pasteurs et des témoignages sur le net. Je m’efforce depuis longtemps de prier pour que Dieu transforme ma vie… Pas de réponse. Je ne sais que faire, ni à qui m’adresser. Je lance ce message comme une bouteille à la mer…
Pardon d’avoir été long.
Julien
Universitaire13@gmx.fr