Le premier verset du livre de Lévitique nous montre Dieu qui, de la tente de la rencontre, appelle Moïse pour lui parler. Tout au long du livre, Dieu va communiquer à Moïse un grand nombre de lois et de règles destinées aux Israélites, avec la promesse que « l’homme qui les mettra en pratique vivra par elles » Lévitique 18:5. Ce même verset est cité en Romains 10:5. En somme, Dieu explique aux Israélites les obstacles à la communion avec Lui, comment agir pour que la « tente » soit vraiment un lieu de « rencontre » : il faut que ceux qui offrent des sacrifices le fassent selon les règles (chapitre 1-7), que les prêtres soient respectés.

Le livre du Lévitique est dû aux prêtres juifs, qui, lors du retour de l’exil (vers 530 av. J.-C.), ont développé, autour du Temple restauré, tout un système cultuel et moral fondé sur la présence de Dieu au milieu de son peuple. Il propose un programme de sainteté.

Une qualité exclusive

De toute la Bible, le Lévitique est le livre qui emploie le plus le mot « saint » et ses dérivés. La dernière section du livre a précisément pour thème : « Soyez saints, car je suis saint, moi, l’Éternel, votre Dieu » Lévitique 19:2. Concernant la sainteté de Dieu, le Lévitique n’a que cette affirmation. C’est dans d’autres livres bibliques qu’on peut en comprendre la portée. Il s’avère que la sainteté est la qualité propre et exclusive du Dieu d’Israël. C’est comme son identité ; si bien que « saint » pourrait souvent se traduire par « divin ». Cette sainteté se manifeste par les interventions de Dieu dans la vie des hommes (création, bénédiction, salut) et spécialement envers son peuple choisi.

Un comportement

Concrètement la sainteté exige un comportement qui s’appuie sur deux pôles : la pureté et l’obéissance.

La pureté. L’impureté est une réalité physique mais d’essence religieuse. L’impur ne peut pas toucher les choses saintes ni participer au culte du peuple saint. On doit se défaire de l’impureté par des rites précis (Lévitique 12-15). Apparentée à la mort, elle ne peut être tolérée par le Dieu vivant.

L’obéissance. Le Dieu qui a libéré son peuple peut lui prescrire un mode de vie original, qui le distinguera des autres. Ce ne sont pas des obligations arbitraires mais une loi qui fait vivre (Lévitique 18:5). L’essentiel en est ce commandement que Jésus déclarera être égal au premier : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Lévitique 19:18.